CARO DIARIO #1 — Paris/Marseille

CARO DIARIO,  ce que je griffonne sur tes pages, ce ne sont que de brèves notes,
pour me souvenir, plus que pour dessiner.
 Je présente ici quelques pages parmi les moins imprésentables, voilà


— Mai 2017 Paris —
Parisiennes (mêlées de gœthite) — Jardin des (belles) Plantes

Autoportrait en Parisien 

Joies du Vélib' (qui expliquent un peu l'autoportrait)


Jeudi 29/10/15 — Le dernier concert gratuit de mon séjour parisien? Pas d'orgue, dommage ! Je présente mon profil gauche à l'instrument que joua Messiaën, pour croquer la harpe, la harpiste et la soprano (page de droite, au milieu). Pas d'orgue aujourd'hui, mais j'ai été servi hier 
Je vais me consoler, et doublement dans un lieu qui abrite aussi l'une des plus belles terrasses ombragées de Paris, la moins chère du quartier, voire de la ville



Mercredi 4/11/15 — Concert d'Airelle Besson (tp) et Nelson Veras (g)

Gratuit, je fonce ! Ouverture du festival Jazz sur la villel'aubaine ! 

J'écoute, plus que je ne dessine la trompettiste (page de droite)et que dire du guitariste (page de droite aussi) ! Ça jouepeécaïre Musique ample, élégante, sous le plafond peint d'un étroit salon. 

Clinquant friqué, chauffage pour digérer, et une seule cravate ; la mienne. Une auditrice attentive, page de gauche.

Le lendemain, terrasses de Notre-Dame-de-la-Garde. La ville, les collines, la mer, le ciel, les sons exotiques et les familiers. Couchant de peinture, grave crépuscule (page du haut) … et voici que luit, orangée, comme une lave lente, à mes pieds — ne pas tomber (page du bas) Marseille ! 
J'ai arpenté Marseille, invité par de bons amis, sous un bon prétexte
J'ai profité du climat clément…Et de la solitude que l'on peut trouver dans une ville où l'on ne connaît presque personne. 
Marseille, bosselée de collines, de cactus, de cailloux, et toute pleine de mer, sous le ciel presque tout bleu, presque. Transformer le noir novembre de 2015 en fuite blanche, en dérive bleue, et — finalement ! — en pèlerinage noir aux Îles.
Chaque après-midi, vers 4-5 heures, je prenais le bus 60 ("Ah, vous prenez le bus des touristsses ?") jusqu'à Notre-Dame-de-la-Garde. J'ai ainsi vu  une bonne dizaine de bleus cieux virer nuit, et plusieurs millions de lampes s'allumer sur un panorama à peine tronqué par la cime du sanctuaire.
Comme je suis atteint de ce doux vice d'écolier au doux nom de pareïdolie, j'ai adoré promener dans des perspectives aussi nombreuses que mes pas, sur les pentes marseillaises. Certains houppes d'un pin-parasol ont une forme de grelot, ou est-ce l'altitude et le soleil qui me donnent la berlue ?
Le Roucas Blanc, devient une rascasse qui pourrait bien boucher le port si elle voulait, et les îles figurent, c'est sûr, une calavera aux traits mouvants… 
Je finis par trouver la ruelle (un escalier, je garde le nom pour moi) où le faciès morbide est cadré serré par les murs. D'ici,  on  le voit, on la voit chaque jour. 
———
Mes fruits ne sont pas forcément de saison, à moins que cette saison ne dure plus longtemps que celles de l'an… J'en ai dessiné pour le verger-piège, hors de saison, mais pas sans actualité.
Septembre 2016
Sous le pont d'Austerlitz coule la Seine, et au-dessus, le ciel de Paris, comme d'habitude.
Gare d'Austerlitz --- ça pousse, en attendant le train.
Souvenir de l'expo !

Fantasmes variés, dessinés automatiquement —  doodlin' 

Retour de concert "Àl'improviste" à Radio-France

Retour du musée Picasso — un poil excité, pardi.

 Rue Rambuteau, me faire plumer à l'happy hour, au P'tit Marcel.

J'écume — gratis ou presque —les clubs de jazz de la rue des Lombards, grâce à Yoann Loustalot

L'orgue du Grand Couperin, souvent visité…

Ébauches de la série "Belle, je te mangerai" — faites en écoutant l'orgue du Grand C.

Métro "Les Halles", me suis cogné la tête au store du tabac. Me suis assis sous le store en suivant, attendu que cesse la pluie…

Égo-portraits, comme on dit au Canada,  
comme on fait partout, en aveugles, et en sots.
---
Pour tout ce qui a trait à Marseille, voyez aussi l'article : Marseille, pourquoi pas ?"
Page de gauche : mon selfie sur l'île Ratonneau. Pris une énorme saucée, aucun refuge dans ce désert à traverser avant la pointe Brigantin. Arriver à temps pour le coucher du soleil !
---
Page de droite : au palais Longchamp. Les gardiens galèjent, les cartes postales sont superbes. J'apprends que la Durance abreuve Marseille
et je constate qu'après la pluie, les perruches du boulevard Longchamp
volent librement dans le bô temps, peuchère.
Chaque jour, des terrasses de la Garde, sous les cieux changeants, je scrute…
Page de droite : Le stade, et Super Rouvière, "la plus grosse (sic) résidence privée d'Europe", disent les deux bourgeoises marseillaises venues contempler la vue à la vigie de  N-D de la Garde.


Aucun commentaire: